C’est l’histoire d’une idée. Et d’une envie.
Je pense que les idées sont toujours liées à des envies ou des besoins : essayer quelque chose de nouveau, améliorer quelque chose de déjà connu, innover, se dépasser, transmettre…
C’est l’histoire d’un projet, celui que j’ai de réaliser 29 illustrations de faune et de flore dans un but précis, un style précis, en lien avec une activité récente dans ma vie : la méditation.
Je suis autodidacte, j’ai donc appris à dessiner en fonction de mes envies de découverte, des médiums qui me tombaient entre les mains. D’abord en recopiant des images, puis des photographies qui provoquaient chez moi une certaine émotion et/ou curiosité. Je me suis naturellement tournée vers la flore et surtout la faune, la nature et principalement la forêt ayant toujours été une grande source de fascination pour moi.
Je suis donc loin de pouvoir vous donner des conseils avisés sur la pertinence du choix de votre sujet, la manière de composer une illustration afin que le regard de celui qui la rencontre se promène harmonieusement. Ce que je peux vous partager, ce sont les constats que je fais, au fur et à mesure des pérégrinations de mes crayons.
Dessiner n’est pas forcément illustrer et illustrer n’est pas forcément dessiner.
Je vois vos mines perplexes d’ici 😉
Dessiner peut être simplement reproduire une image, une photographie. Ce qui a été pendant longtemps mon approche. C’était la mise en pratique de mes observations, car j’observais beaucoup, et pour comprendre ce que j’observais, j’avais besoin de tracer, retracer les lignes.
Cela est nécessaire, c’est tout simplement entraîner son regard, son esprit ; apprendre à décomposer une image, à percevoir les couleurs et la façon dont elles se mêlent.
Quand je me lance sur un dessin, la plupart du temps je me lance pour le finir, même s’il ne va pas être comme je le souhaite et que je le découvre en cours de processus, même s’il faudrait que je m’arrête avant. J’ai besoin de mener mes dessins à terme pour comprendre tout ce qui marche ou non, et pourquoi. Je ne dis pas que c’est la meilleure manière de procéder, loin de là, car vous pouvez y voir une perte de temps et d’énergie. Mais bien plus que la théorie, cette mise en pratique régulière est pour moi très formatrice.
Y a t’il objectivement une bonne manière de faire ?
Celle qui vous vient peut-être naturellement à l’esprit est une manière scolaire, celle que l’on enseigne dans les cours. Mais il y a tant de manière d’appréhender une discipline, et quelque soit celle que vous choisissez, celle qui s’impose à vous sans que vous y pensiez, vous devrez passer par la compréhension et l’appréciation de différents concepts et différentes techniques.
L’illustration ? J’ai deux manières bien distinctes de la concevoir.
La première, c’est quand vous arrivez à intégrer votre regard à l’objet que vous dessinez. Il en prendra de la profondeur, deviendra le vecteur d’une ou plusieurs émotions, pourra véhiculer un message. L’illustration est donc le dessin poussé à une dimension supérieure que juste une image posée sur papier. Car ne nous voilons pas la face, nous ne dessinons pas uniquement avec ce que notre regard perçois, mais aussi avec ce que l’on pense de ce que l’on observe.
La deuxième est plus méthodique. Elle est liée à une idée que vous avez en tête, vous souhaitez lui faire prendre corps afin de l’ancrer dans le réel. Il va vous falloir, entre-autre, réfléchir à certaines choses, celles sur lesquelles je me garderais bien de vous donner les fameux conseils avisés :
- Le sujet principal à mettre en avant ?
- Avez-vous une thématique précise à respecter ?
- Un style particulier à respecter ?
- La composition ( les différents plans, les couleurs, les ombres, les personnages ou objets significatifs… )
- Le format ( qui pourra dépendre par exemple du but de l’illustration s’il y en a un. Va-t-elle être exploitée telle quelle ? Sur un objet ? Une affiche?
Je suis comme vous, j’apprends tous les jours, mais avoir ces choses-là en tête aident beaucoup.
Le seul conseil que je puisse vous donner ici, et le plus important à retenir en fin de compte serait : observer, essayer, ressentir vos traits sur le papier.
Observez ce qui vous entoure, la nature, avec curiosité, comme si vous voyiez les choses pour la première fois. Combien de parties composent cet objet ? Comment se nomme cette couleur précise ? Comment tout s’agence pour créer la souplesse de cette fleur ? Comment je comprends que les pétales sont légers ? Observez d’autres personnes qui dessinent, essayez de comprendre leurs gestes.
Un petit truc pour aiguiser votre observation Imaginez les éléments interagir avec ce que vous observez : Comment le vent s’infiltre-t-il entre les pétales ? Où est-ce que l’eau resterai piégée et ou coulerai-t-elle sans entrave ? Comment la lumière pénètre t’elle et se reflète t’elle ?
Essayez, il n’y a pas de secret, il faut s’entraîner ! Il n’y a que comme cela que l’œil et la main travailleront en harmonie et que les automatismes laisseront une place plus importante à la créativité et l’inventivité ! Acquérir de la technique est nécessaire.
Ressentez, cela fait un peu mystique, mais… lorsque l’on ressent en dessinant, l’émotion, le message, n’en sera que plus palpable lorsque l’illustration sera terminée. C’est ce que j’évoquais plus haut en vous disant que l’on ne dessine pas seulement ce que l’on voit, mais également ce que l’on pense, ce que l’on interprète.
Et vous, quels conseils avez-vous envie de partager, qui vous aide à passer de l’idée à l’illustration ? Les commentaires vous ouvrent les bras, n’hésitez pas 😉